Dialogue silencieux avec un arbre
» Cet arbre majestueux qui se dresse chaque matin devant moi m’intrigue. Sous la couverture de glace qui l’enveloppe, il accuse les rafales contradictoires du vent, il résiste, retient son souffle. Xylème sommeille en lui, immobile dans la mémoire du temps qui s’y est inscrite. Dans les creux de son écorce, le vent aura bien déposé quelque souffle rapporté du monde et la brume avec elle quelque poussière d’étoile évadée. Refuge ou borne de rut, l’arbre aura aussi été imbibé de la sueur de l’homme, quelle soit douce ou acide… Les empreintes du Xylème que j’ai relevées avec un mélange charbonneux traduisent ce que cet arbre aurait à nous dire…comme un reflet dans un désert blanc « . fab 2014
Héliogravures au grain, 9x13cm, imprimées à la main sur papier Rives BFK ancien
Impressions numériques sur papier Hahnemühle, 130x90cm
* Le xylème (du grec xylon, « bois ») ou tissu xylémique, est un constituant des tissus végétaux formé de l’association de vaisseaux, de cellules mortes ou vivantes de soutien et de cellules associées entourées de lignine. Ces tissus ont la capacité de transporter de grandes quantités d’eau et de nutriments depuis le sol jusqu’aux feuilles. Le xylème conduit donc la sève brute. (wikipédia)